Copibec appuie le Manifeste pour la pérennité et le rayonnement de la culture et des médias nationaux à l’ère numérique


Copibec appuie le Manifeste pour la pérennité et le rayonnement de la culture et des médias nationaux à l’ère numérique

Copibec se joint aux organisations qui appuient le Manifeste pour la pérennité et le rayonnement de la culture et des médias nationaux à l’ère numérique. Alors que les politiques culturelles du Québec et du Canada sont en cours de révision, il est essentiel de réaffirmer l’importance de protéger notre culture, source de notre identité. C’est pourquoi plusieurs organisations, des experts, mais aussi des citoyens se sont rangés derrière le Manifeste. Il n’est pas question de fermer la porte aux produits culturels étrangers. Mais il faut éviter que notre culture, soumise à des normes plus strictes, finisse étouffée par l’offre venue d’ailleurs et que les géants du web s’enrichissent alors que nos travailleurs culturels s’appauvrissent. Car « ce ne sont plus majoritairement les créateurs, producteurs, éditeurs et diffuseurs qui récoltent les gains reliés aux productions dans lesquelles ils ont investi, mais de nouveaux intermédiaires de l’ère numérique qui n’ont aucune obligation par rapport au financement du contenu et à sa diffusion ». Nos gouvernements doivent comprendre la fragilité et l’importance de « notre écosystème culturel et médiatique, qui génère — faut-il le rappeler — 3,3 % du PIB du Canada et 4,4 % de celui du Québec ».

En cette année de révision de la Loi sur le droit d’auteur, Copibec salue la prise de position du ministre de la Culture et des Communications du Québec, Luc Fortin, qui, dans une lettre ouverte parue dans Le Devoir, dit partager « l’inquiétude de nombreux intervenants du milieu culturel québécois » face à l’iniquité entre le traitement réservé aux géants du web et celui appliqué aux acteurs québécois et canadiens. Le ministre Fortin rappelle que plusieurs organismes « ont soulevé, à maintes reprises, la nécessité d’en arriver à un cheval de bataille commun avec le gouvernement fédéral, pour l’équité et la justice en matière de diffusion numérique ». Le ministre souligne également que « cette question est intimement liée aux difficultés que le numérique entraîne dans l’application de la Loi sur le droit d’auteur et, notamment, aux répercussions qui en découlent sur la juste rémunération des créateurs ». Au-delà de l’image controversée d’une « taxe Netflix », ce qui est réellement en jeu c’est un « traitement équitable pour toutes les entreprises ». Quelques jours plus tard, le ministre Fortin se disait prêt à taxer les géants tel Netflix de la même façon que les entreprises d’ici le sont.

Copibec se réjouit de voir le ministre Fortin défendre avec vigueur les intérêts des créateurs et des industries culturelles d’ici et face aux géants du web et à l’inertie du gouvernement fédéral. Nous souhaitons qu’il se montre tout aussi combatif au moment de défendre les droits des créateurs lors de la révision de la Loi sur le droit d’auteur qui commencera en novembre 2017.

Mais, alors que le ministre Fortin indique que le renouvellement de la politique culturelle « sera le projet d’une génération au bénéfice des Québécoises et des Québécois, des artistes professionnels, sans oublier les travailleurs culturels », le message actuel du gouvernement canadien inquiète puisqu’il en est un de statu quo et de complaisance envers les géants du web.

Vous pouvez consulter et signer le manifeste en visitant le www.manifestepourlaculture.info.