
Une fête de la créativité
Chaque année depuis 1995, le 23 avril est l’occasion de célébrer la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
Cette fête, qui vise à souligner la créativité et la diversité des artisanes et artisans du livre, est également à mes yeux l’occasion de remercier les usagères et usagers qui déclarent l’utilisation qu’ils font de leurs œuvres. Grâce à ce simple geste, ce sont 13,6 millions de dollars qui ont été remis aux créatrices et créateurs du milieu du livre d'ici et d'ailleurs, et ce, pour la seule année 2022.
Ce montant, qui contribue à la vitalité du monde littéraire, peut paraître élevé. Pourtant, il demeure modeste par rapport à l’usage des œuvres qui est véritablement fait. En vérité, ce ne sont qu’une partie des usages qui sont déclarés, plusieurs contenus étant utilisés sans que ne soient versées de redevances à leurs ayants droit.
Plusieurs l’ignorent, mais en dehors de celles qui appartiennent au domaine public, toutes les œuvres sont protégées par la Loi sur le droit d’auteur. Une vaste proportion de la population n’est pas bien informée quant à ce qu’il est permis de faire ou non avec les contenus créés par d’autres personnes.
Que vous en fassiez une utilisation privée ou commerciale, il y a des règles à respecter. Les connaissez-vous bien ?
Honorer le travail des créatrices et créateurs
Il existe de nombreuses manières d’honorer le travail des autrices, auteurs, journalistes, artistes en arts visuels et maisons d’édition que Copibec représente. Respecter le droit d’auteur trône en tête de liste.
Pour ce faire, je vous invite à prendre l’habitude de demander la permission aux titulaires de droit lorsque vous désirez utiliser le contenu qu’ils ont produit et qui est protégé par la Loi.
Par exemple, vous devriez obtenir une telle autorisation lorsque vous voulez citer une œuvre, la partager en ligne, en faire l’adaptation (vidéo, théâtrale, radiophonique, etc.), en faire une lecture publique, la traduire, etc. Car il s’agit tous d’actes réservés aux titulaires de droit.
Consommer la culture … avec un peu plus de conscience
Et si, cette année, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur devenait l’occasion pour les consommatrices et consommateurs de culture que nous sommes de réfléchir à l’usage que nous faisons des produits culturels, en nous demandant si nous respectons toujours les droits de ceux et celles qui les ont créés ?
— Mélissa Verreault, présidente