Un NFT, ça mange quoi en hiver ?


Un NFT, ça mange quoi en hiver ?

Dans une perspective de droit d'auteur et de propriété intellectuelle, pourquoi s’intéresser au jeton non fongible (JNF ou NFT), ce bidule pour le moins obscur ?

Cet article s’inscrit dans une série ayant pour but de démystifier cette technologie émergente et les trop nombreuses questions qu’elle soulève :

  • À qui appartient un NFT ?
  • Quelle différence entre une œuvre et son NFT ?
  • Qu'est-ce que ça vaut, et pour qui ?
  • S’agit-il d’une avenue de commercialisation et/ou de mise en valeur de l’art ?
  • Quels sont les droits des créatrices et créateurs ?
  • Quels sont les droits des acheteuses et acheteurs ?

 

Définition

Aujourd’hui, tentons, le plus simplement possible, de définir le NFT et les bases qui le sous-tendent. 

Un jeton non fongible (JNF ou NFT, de l’anglais non-fungible token) est un type de jeton cryptographique qui représente un objet, le plus souvent un objet numérique (image, vidéo, audio, etc.).

Wikipédia

 

Crypto-quoi ?

La cryptographie est une méthode employée pour rendre difficile l’accès aux données par des utilisatrices et utilisateurs non autorisés.

Autrement dit, on utilise la cryptographie pour augmenter la sécurité des données qui sont échangées sur le web.

C’est par la cryptographie notamment que sont configurés les mots de passe sur le web.

 

Qu’est-ce qu’un jeton ?

Le jeton est un accessoire qui a essentiellement une valeur de symbole, en ce sens qu’il renvoie à autre chose.

Comme un coupon échangeable contre une consommation ou une entrée dans un manège de carnaval.

Maintenant, qu’entend-on par fongible ?

 

Fongi... comme champignon ?

On pourrait se dire que la racine fongi du mot fongible renvoie aux champignons (comme dans fongicide), évoquant la dégradation naturelle du monde vivant ou sa périssabilité.

Mais non (lol).

Fongi est plutôt un terme en droit qui veut dire “remplir la fonction”. Un objet dit “fongible” est donc celui qui “fait quelque chose”, et du moment qu’un autre objet accomplit la même action, les 2 sont équivalents.

 

Fongible = remplaçable

Par exemple, des pièces de monnaie de même valeur sont parfaitement interchangeables ; elles n’ont rien qui les distingue l’une de l’autre dans leur fonction de valeur pécuniaire.

Un jeton “fongible” peut donc représenter une valeur monétaire, dans la mesure où il peut être échangé contre tout autre jeton similaire sans perdre de sa valeur.

 

Non fongible = irremplaçable

En revanche, le jeton “non fongible” représente un objet qui ne peut être remplacé, un bien unique.

Contrairement à une pomme qu’on pourrait remplacer par une autre pomme sans que ça fasse une différence, un NFT ne peut être remplacé par un autre NFT puisqu’il est unique, il est non fongible.

La non-fongibilité est l’attrait principal du NFT. Celui-ci ne peut être remplacé par un autre, il est un exemplaire unique, assurant que le bien numérique qu’on détient est “le bon”.

 

À quoi bon les NFTs ?

L’unicité du NFT certifie sa propre authenticité et par le fait même celle de l’œuvre qu’il représente.

Puisque le NFT est unique et ne peut être remplacé, il peut être utilisé comme un certificat d’authenticité du bien numérique auquel il est associé.

Cet outil technologique complexe a le potentiel de valoriser des cyberobjets et trouve son utilité entre autres pour le marché de l’art numérique — un domaine pour qui l’authenticité des œuvres est de la toute première importance et difficile à obtenir.

 

Voilà pour cette introduction dans l'étrange monde des NFTs !

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