
L’intelligence artificielle figure parmi les mutations les plus profondes que notre économie et notre société aient jamais connues. Il n’est donc pas étonnant que, cette semaine, alors que les chefs d’État des sept plus grandes puissances économiques mondiales se réunissent à Kananaskis, en Alberta, à l’occasion du Sommet du G7, l’IA occupe une place prépondérante dans les discussions. Toutefois, avant de se lancer dans une course effrénée à la recherche d’opportunités et d’optimisation, il est essentiel de prendre en compte les conditions fondamentales à l’épanouissement du secteur culturel dans un environnement façonné par l’IA. Autorisation, rémunération et transparence sont les éléments clés.
Copibec et Access Copyright, les sociétés de gestion collective représentant les titulaires de droits d’auteur au Canada francophone et anglophone, appellent les dirigeants du G7 à instaurer un cadre législatif en matière d’IA, fondé sur ces trois socles fondamentaux. De plus, nous désirons nous assurer que le gouvernement canadien n’introduira pas d’exception dans la Loi sur le droit d’auteur en ce qui concerne la fouille de textes et de données.
Alors que les industries créatives et les créateurs occupent une place centrale dans l’économie mondiale, ceux-ci doivent être pleinement intégrés aux discussions portant sur l’intelligence artificielle. Dans le secteur du livre, la créativité humaine est centrale et doit être protégée afin qu’elle soit valorisée et qu’elle puisse continuer à s’épanouir. Or, à mesure que les entreprises technologiques, les développeurs d’IA et les grandes multinationales appellent à une adoption généralisée de l’IA sans garde-fous, c’est l’ensemble de l’écosystème créatif qui est menacé.
Notre présidence au G7 est une occasion pour le Canada d’agir et de montrer la voie en matière d’IA éthique et équitable, afin que le secteur culturel bénéficie pleinement de son développement et de son adoption. Pour bâtir l’économie la plus dynamique et la plus résiliente du G7, il est indispensable de doter le Canada d’un cadre législatif clair, garant de notre souveraineté culturelle et numérique.
Alors que le premier ministre Carney rencontre cette semaine ses homologues, nous comptons sur lui et sur le gouvernement du Canada pour défendre un cadre législatif responsable en matière d’IA qui protège les droits des créateurs ainsi que notre culture riche et plurielle. Protéger la créativité humaine, c’est protéger le Canada.
Christian Laforce, Directeur général, Copibec
Kate Edwards, Directrice générale, Access Copyright
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