Mot de la présidente || Une clôture pleine de trous !


Mot de la présidente || Une clôture pleine de trous !

Si nous mettions autant d’énergie à protéger le droit d’auteur qu’à clôturer nos piscines, nos créatrices et créateurs n’auraient plus à craindre la noyade. J’ai dû débourser plus de 2 000 $ pour sécuriser notre piscine et… coup de théâtre ! La ministre repousse l’échéance d’un an. Frustrant, me direz-vous ? Oui, mais au moins la règle est claire : payer ou subir les conséquences.

Comparez cela à la Loi sur le droit d’auteur, une loi déficiente, permissive et inadéquate pour protéger nos œuvres. Pendant que l’intelligence artificielle plonge et recycle nos créations sans aucun garde-fou, la Loi laisse tout à chacun puiser allègrement dans nos œuvres comme bon lui semble. Chaque livre, chaque image, chaque texte est le fruit d’années de travail et d’imagination. Pas un buffet ouvert pour algorithmes ou humains indélicats !

Il est urgent d’ériger de vrais remparts. Sinon, créer aujourd’hui c’est nager sans clôture autour de sa piscine: tôt ou tard, quelqu’un d’autre profitera de notre travail. Et nous, on se noiera.

Lise Létourneau, présidente